Oui , le spectacle est fabuleux .. Même avant l'aube , les pélerins grouillent sur les ghats , ( tous ne se baignent pas , mais beaucoup ) , montent et descendent le Gange sur ces grandes barques ..
Ce blog contient , le récit de quelques voyages en Inde ( plutôt Inde du Sud ) , où j'essaie d'aller chaque année depuis 2006 ( voir mon autre blog pour les premières années )
J'ai signé Prune Cherchequoi parce quil y a bien des années , j'ai vécu quelques instants extraordinaires , pendant lesquels je me suis sentie , pour une fois , en harmonie parfaite et totale unité avec le Monde - tout était parfait : moi , l'univers , moi dans l'univers , et l'univers autour de moi .. Il se trouve que c'était en mangeant une prune . Ce moment ne s'est jamais renouvelé , en tout cas , jamais comme ça . A part ça , je n'aime pas particulièrement les prunes .
Et quoi d'autre , " avec le lièvre de Mars ," à cause du thé que prend Alice avec le lièvre de Mars et le Chapelier Fou , un moment que j'ai toujours adoré ..
Oui , le spectacle est fabuleux .. Même avant l'aube , les pélerins grouillent sur les ghats , ( tous ne se baignent pas , mais beaucoup ) , montent et descendent le Gange sur ces grandes barques ..
Nous sommes arrivés à Bénarés après un court trajet de bus , et de rickschaw à moteur ensuite - Sarnath est tout proche . La circulation en ville était réglementée pour cause de fête de la musique , la Shivaratri . Nous logions au bord du Gange ; dans le dernier ghat au Sud de Bénarés , Assi Ghat . Dans une maison d'hôte , ou ashram , le Yoga Mandir . Tenu par un prof de yoga que je me suis empressée , intérieurement , de cataloguer : une des jeunes femmes du groupe fumait une de ces petites cigarettes indiennes à l'eucalyptus appelée beedi dans la cour ; et il a fait remarquer d'un ton catégorique ( en anglais , qu'elle comprenait peu ) qu'il ne faisait jamais confiance aux drogués , et qu'il ne ferait jamais confiance à cette jeune femme puisqu'elle était addict à la cigarette . J'en ai déduit que c'était un imbécile prétentieux - d'accord , ça n'était pas plus malin de ma part .. pas plus que ma tendance à ne pas aimer les gens qui ont des narines extrêmement ouvertes . Il donnait des cours de yoga , assez classiques ( comme c'était dans une grande salle à claire voie , au premier étage , je pouvais être témoin de sa façon de faire ; et j'ai préféré , pour ma part , me faire une séance toute seule quand tout le monde a été parti .)
Tout de même , il avait créé cet ashram , propre , fleuri de dahlias magnifiques , et agréable ( sauf le tchaï , le plus fadasse que j'ai jamais bu en Inde ) Comme toujours , on n'est pas tout d'une pièce - mais ma première tendance était tout de même de le classer vite fait bien fait ...
Cet ashram si joli , on en sortait en traversant un terrain vague ; puis on était sur les ghats et on n'avait plus qu'à marcher tranquillement , admirant le Gange - bien moins sale que ce que j'avais imaginé - en évitant toutefois de remarquer les chiens malades , ou le petit chien blanc agonisant dans le caniveau ( non , je n'ai pas photographié ) , les vaches maigres et affamées .. ( dans la poubelle marquée HOLY BIN , on est censé mettre les guirlandes d'oeillets d'Inde ou d'hibiscus utilisées pour les pujas ; que les vaches peuvent manger . Mais quand j'ai regardé le contenu - ça m'a rendue enragée - ça sert aussi de poubelle pour les gobelets , les canettes ... n'importe quoi . C'est l'Inde qui rejoint la Civilisation ... )
Ca c'est le terrain vague à la sortie du Yoga Mandir . Question : qu'est-ce qu'ils peuvent bien trouver à manger les buffles dans ce genre d'environnement ? Je sais , certains propriétaires les attachent le soir devant une bonne gamelle pleine de paille et de trucs dans ce genre .
Je ne peux penser à Bénarés sans avoir envie de hurler . Ou de crier . Ou de pleurer .
Je ne peux penser à Bénarés sans être émue jusqu'aux larmes en me souvenant de cette promenade en barque sur le Gange avant le lever du soleil . La brume avait envahi les rives , de grandes embarcations à la rame , remplies d'indiens , ou de touristes respectueux , descendaient ou remontaient le fleuve ; les bruits aussi , étaient assourdis par la brume , le clapotis de l'eau , les rames qui plongent puis s'arrachent , quelques éclats de voix en hindi , les cris des mouettes ; et j'avais l'impression de participer à une fête vénitienne , comme si j'entrais , enfin .. dans un de ces tableaux de Carpaccio , devant lesquels je rêve à la Galleria de l'Academia .
Je ne peux penser à Bénarés sans avoir l'image de cette gentille petite chienne au coude totalement déboité , qui clopinait , affamée , puis revenait nourrir sa portée de six minuscules chiots , tassés sous deux marches d'escalier en planches , avec la possibilité d'être écrasés par n'importe quel buffle , n'importe quel humain de la foule passant dans l'étroite ruelle .
Je ne peux penser à Bénarés sans revoir cette vache au mufle déformé par un gigantesque abcés et que personne ne soignait . Ou cette autre aux sabots longs de plus de vingt centimètres qui marchait pesamment dans une rue .
La beauté absolue de cette ville , qui étire sur une seule rive du Gange ( l'autre n'est pas construite et l'on voit des troupeaux de buffles traverser une immense étendue de berge sablonneuse avant de pouvoir s'immerger jusqu'au cou ) ses palais , ses ghats descendants en escaliers jusqu'à l'eau sainte , ses empilements poétiques et improbables , façon Monsieur Hulot , d'appartements vétustes à vue imprenable sur le fleuve , est une face de la médaille ; l'autre face , pour moi , ça a été la condition misérable des animaux des rues . Et je ne pourrai jamais séparer les deux .
Dans l'entrée du monastère Thaï il y avait un autel ; les statues sont recouvertes petit à petit de feuilles d'or par les dévots . Ca leur donne un côté un peu bizarre , un peu archaïque - et c'est magnifique .
Est-ce que j'y retournerai un jour ? Cette grande allée avec les chiens affamés et malades , les cars de touristes , et les gamins qui savent à peine marcher , mais déjà dressés à mendier - sales , pieds nus , la morve au nez - comme nos réfugiés roumains à nous , mais pires - à suivre les touristes en pleurant d'une voix à fendre l'âme . Denis nous signalait qu'il y a une mafia qui enlève , ou achète , des enfants , pour les replacer à des mendiantes sur des sites touristiques . Dans le Sud , je n'ai pratiquement jamais rencontré de gosses qui mendient . Juste des sannyasins vêtus de rose abricot ; on sait que les gens des temples et les ashrams leurs donnent à manger ..
Bon .. le Parc des Gazelles , si , je regrette maintenant de ne pas l'avoir vu . En tout cas , je n'y reviendrai pas en groupe .. c'est probablement ça , mon problème . Dieu sait pourtant si les gens du groupe étaient sympas , si l'animateur , Denis , était présent et nous a fait partager tout ce qu'il aimait à Sarnath , comme tout au long du voyage . Sans en avoir vraiment conscience , je me languissais de voyager seule ; ce qui a coloré toute ma façon de voir , surtout à Sarnath . Cruche que je suis !
Me reste de savoir qu'il y existe cette fabuleuse école , Alice's Project . Qui propose une solution ..
N.B On trouve une bonne description , j'imagine , de la façon dont les mendiants sont gérés , placés , déplacés , par les mafias , dans a fine balance de Rohinton Mistry - un très bon roman , en tout cas ; qui se passe à Bombay , mais c'est partout pareil . Ou dans Oliver Twist de Dickens !
( dans le jardin du monastère . Ce qu'ils appelaient du thé , au petit déjeuner , était une eau vaguement jaunâtre qui devait être du thé vert . Rien à voir avec le merveilleux tchaï indien .. )
Après toutes les citations de maîtres spirituels asiatiques dans le chapitre précédent ( ah non , il y avait aussi Mère Thérésa ) , voilà que j'ai gardé dans la tête cette phrase , du film Timbuctu ( un bon film , mais pas très gai .. ) . Un des personnages est condamné à mort ; il dit à ses juges :
" La mort ne me fait pas peur ; nous sommes tous ses enfants "
Une phrase que je trouve très profondément vraie ; et qui me met en paix , moi aussi . Je pourrais avoir envie de me la dire tous les matins .
Allez , avec ce temps génial , faut que je retourne au potager : ce matin au marché d'Anduze j'ai craqué sur des plants de laitues ( batavias et rougettes , mes préférées ) et de blettes ... c'est pas tout ça , faut que je plante , maintenant !
Sur les murs , il y avait donc plein de citations de maitres spirituels que je respecte infiniment , tibétains , védantins , chrétiens , etc... ( et Krishnamurti pour faire bonne mesure ! ) je me demande comment c'est pour des gosses de grandir dans une école comme ça ..
Quelquefois nous contemplons tous les phénomènes extérieurs - les arbres , les maisons , les montagnes - comme non réels ,mais ils sont comme des apparitions dans un rêve . Nous contemplons le phénomène intérieur de notre esprit , qui perçoit tous les phénomènes extérieurs , et il n'est pas réel non plus .
Tranghu Rinpoche
Fais preuve de gentillesse , chaque fois que c'est possible .
C'est toujours possible .
( le Dalai Lama )
Le bonheur n'est pas quelque chose de prêt à l'avance . Il vient de tes propres actions ( Dalai Lama )
( une citation à discuter , d'après moi . Moi je dirais que bonheur est un état d'esprit qui vous tombe dessus .. sans qu'on sache pourquoi )
Sur cette peinture la mère de Krishna baratte le lait pour préparer du beurre . Symbolisme : quand les polarités ( sur l'image : les deux bouts de la corde ; dans notre esprit : le concept de Moi et le concept de Toi , ou les deux canaux du psychisme , Ida et Pingala ) sont intégrés - l'axe central surle pot ; dans l'esprit le canal central Sushumna ) , la Conscience se transforme en la Conscience Divine ( voir l'enfant Krishna , comme le beurre , derrière la mère )
Ouh là ! ça c'est du yoga : l'histoire des deux canaux : qui partent du chakra racine et se tortillent autour de l'axe central pour arriver en haut , éveillant au passage chaque chakra , et l'énergie monte tout le long du canal central . Fascinant , la diversité de ces citations .
Tu es Brahman ( Dieu ) , je suis Brahman , tout l'Univers est Brahman . Quoi que tu fasses prends conscience de cette vérité à chaque instant . Ce Brahman ou le Soi , seul , est la Réalité en chaque être , de même que l'argile est la vraie substance en des milliers de pots .
Quand l'esprit sort du Soi ( Dieu ) , le monde apparait . Ainsi , quand le monde apparait ( pour devenir réel ) , le Soi n'apparait pas ; et quand le Soi apparait , ( brille ) , le monde n'apparait pas .
( je suppose que c'est une citation de Ramana Maharshi , d'après la photo )
The whole universe is a projection of the mind ; therefore it is a mode of the mind . Realize that suffering arises from nothing other than thinking . ( Ashtavakra Geeta )
L'univers entier est une projection de l'esprit ; de ce fait c'est un mode de l'esprit . Rends-toi -compte que la souffrance est créée uniquement à partir de la pensée . (Ashtavakra Gita )
Des visites d'école , on s'en était payé un certain nombre l'année passée , et de certaines je gardais un souvenir horrifié .. Cette école -ci , à Sarnath , n'était pas comme les autres . Le fait qu'elle ait été nommée ainsi d'après l'Alice de Lewis Carroll , et que la mascotte en soit un lapin blanc , ne me laissait , bien sur , pas indifférente . Elle a été créée par deux enseignants italiens il y a un vingtaine d'années ; on y enseigne aux gamins de Sarnath - les plus pauvres , ceux qui n'auraient pas accés à l'école autrement - les matières habituelles . Mais pas seulement . En lisant les citations diverses sur les murs , j'étais impressionnée - certaines sont facilement compréhensibles ; pour d'autres , je serais vraiment heureuse quand j'en aurai pénétré tout le sens ...
Avant les cours , il y avait une méditation collective , et j'ai été impressionnée par la tenue des gosses pendant ce temps . J'aurais voulu connaître le texte de cette méditation guidée ; je n'ai pas pu , mais à cause des citations dont je parlais à l'instant , justement , moi qui suis habituellement parano et me méfie des manipulations , j'ai confiance dans ce qui leur était dit . Le directeur nous a fait ensuite une conférence pour expliquer un peu ce qu'était ce projet ...
http://www.carenews.com/fr/news/1180-bienvenue-a-alice-project-france
http://aliceprojectfrance.com/
.. 100% biodégradables !
Malheureusement , ces gobelets pour le tchaï , en terre séchée , sont remplacés , presque partout , par des gobelets en carton ou plastique .. faut dire que ça devait peser son poids , pour les livreurs .
Disons le tout net : c'était exquis . La partie yaourt , particulièrement crémeuse , d'une douceur infinie , mais de la tenue , pas ce genre de liquide frelaté qui laisse deviner que de l'eau a été mélangée ; les morceaux de banane , tout juste écrasés , fondaient dans la bouche .. L'artiste fabricant de lassi , c'était Mahadev , chez qui nous avions mangé ; il a expliqué par le détail , après le repas ,( auquel les femmes ne participaient pas , à cause de la présence du père de famille ; en outre elles ne parlaient pas anglais ) , comment il faisait , autrefois , pour avoir les meilleurs laitages , allant acheter du lait de bufflonne , plus riche que celui de vache , auprès de producteurs triés sur le volet . Nous avions pris plaisir , déjà , à déguster le repas , un genre de beignets fourrés aux pois chiches et aux graines de moutarde , accompagnés d'un ragoût de légumes , préparé par les femmes ( lesquelles ont mangé après , à part , il y a des interdictions un peu obscures : en tout cas la belle -fille restait voilée devant son beau-père ) . Puis , nous avons écouté Mahadev raconter comment , parti de rien , il avait appris l'anglais tout seul , créé sa propre petite entreprise familiale de restauration . Son fils maintenant le remplace , vendant , en face du Parc aux Gazelles , un tchai excellent et des lassis . .
Le lendemain , dans la cuisine , réservée aux femmes , quelques unes d'entre nous ont appris à faire des chapatis ( j'en étais , bien entendu , et j'espère avoir attrapé le coup de main ! ) . Belle-mère et belle-fille travaillaient de concert , les hommes n'ayant pas le droit de rentrer dans la pièce . Ensuite , pendant que nous finissions de manger ,est arrivée la petite-fille , qui se réfugiait plus volontiers auprès de sa grand-mère que de sa maman . D'ailleurs , pendant ce temps , sa maman faisait le ménage .. .son rôle de belle-fille qui vient vivre dans la famille du mari et se plie donc aux ordres de belle-maman ( quelle agréable hiérarchie dans les tâches familiales ! )
Assis à l'ombre , nous écoutions Mahadev avec respect , beau vieillard aux cheveux blancs plein d'humilité et de sagesse , magnifique malgré une denture à trous . A un moment , quelqu'un lui a demandé quel âge il avait .
Oops ! Deux ans de plus que moi .
Après nous être installés ( chambres à trois avec pas trop de place , mais des moustiquaires au fenêtres ! fabuleux .. j'ai toujours en mémoire l'ineffable dortoir d'Anandashram , l'année passée , où nous avions comme choix de mourir suffoquées ou d'être dévorées par les moustiques ) , pris un petit déjeuner gastronomique , tchaï et sandwiches à la banane .. chez un ami de Denis . Denis , c'est le gars qui guidait le groupe , les visites et les méditations - il était parfait . Un peu trop bourré d'énergie pour mon goût et mon tempérament , mais ça convenait apparemment pour le reste du petit groupe , tous plus jeunes que moi , qui avaient pris deux semaines de congé pour un voyage en Inde . Une jeune femme venait de la côte Ouest des Etats-Unis : vingt heures d'avion .. faut vraiment être motivé .
Bref .. après un repas sympa dans un genre de table d'hôte , j'étais dans les meilleures dispositions pour me recueillir sur les lieux historiques du boudhisme . Nous visitons , accompagnés d'un guide spécialisé - indien . J'ai commencé par l'écouter de mon mieux , malgré le ton monocorde du gars qui dévide un boniment qu'il connait par coeur et qui ne l'intéresse pas vraiment . Petit à petit , je m'éloignais , intérieurement , extérieurement .. gagnée par un incommensurable ennui . Miséricorde , tout ce long voyage pour écouter quelqu'un comme ça moulinant l'histoire du Bouddha .. Certes , je suis une auditrice peu dévote , je l'avoue . Bon , le Boudha a fait son premier sermon ici , parait-il . Voui .. Je ne ressens aucune émotion particulière . Comme je ne connais presque rien de son histoire ( si tant est qu'il y en ait une , à part certains contes rapportés par Rajneesh , dont j'ai pu faire mon miel .. ) j'avais emporté en voyage le livre qu'a écrit sur ce sujet Thich Nhat Hanh . Une référence . Mais je ne sais pourquoi , soir après soir , ce bouquin me glissait des mains . Ouh que c'est pieux . Ouh quel être admirable ce Boudha .
Ouh quel ennui .
Thich Nhath Hanh est un maitre spirituel respectable , pourtant . Mes athées de parents m'ont évité le catéchisme ; à Sarnath , j'ai commencé à comprendre que ce genre admirable et suprêmement chiant n'est pas l'apanage des chrétiens . Je ne sais pas comment ça se fait : quand on me raconte des légendes de la mythologie indienne , je trouve ça passionnant ; quand c'est de l'histoire pieuse , ça m'emmerde . Ou alors est-ce que ça vient de la personne qui raconte ? Je ne sais pas . Je sais bien que la dévotion , c'est pas ma tasse de thé ...
Bref , le guide en était à commenter un genre de pudding de pierres et de briques rougeâtres - je ne saurais jamais ce que c'est , il me semble me souvenir que ça a été construit par Ashoka - mais juste à cet instant est apparue une chienne . Ou plutôt - un fantôme de chienne : squelettique , galeuse , les yeux malades , et tellement terrorisée .. elle allait si mal qu'elle a été incapable de manger les biscuits que j'ai été lui acheter .
A ce moment , le guide a dit qu'on pouvait rentrer dans le Parc aux Gazelles , ou aux daims , ou aux Cerfs , et donner du pain aux bestiaux dans leur enclos . Ca , plus la chienne , c'était trop , tout d'un coup ; j'ai craqué et je suis partie vite fait prendre une douche .
Et c'est tout ce que j'ai vu du Parc aux gazelles ( ou aux cerfs , ou aux daims ) .
Et je me suis dit que je ne suis pas boudhiste .
Probablement .